Les druides!
L’astrologie gauloise, celtique ou druidique que l’on professe aujourd’hui, n’a plus aucun fondement historique. Elle fut constituée de toutes pièces du XVIIIe au XIXe siècle par de nouveaux druides, dont elle constitue désormais l’un des rites divinatoire.
Les rénovateurs du druidisme basèrent sa constitution sur les rares documents gréco-romains que nous possédons, car avant la colonisation romaine; les Gaulois et les Celtes n’avaient pas d’écriture propre. Quelques bribes de leur admirable civilisation nous fut transmise par la tradition orale, maintenue vivace en Irlande jusqu’au Moyen-Age.
Les rituels en usage dans les sociétés druidiques qui fleurissent depuis le XVIIIe siècle ont donc très peu à voir avec ceux des anciens druides gaulois. Ils nous offrent ainsi toute la richesse de leurs différences. Ces Astrologies- celtes, gauloises, ou druidiques ne sont pas dénuées d’intérêts.Mais les nouveaux druides n’étant pas d’accord entre eux, et certaines versions étant pour le moins fantaisistes, la curiosité nous incite à remonter plus haut . D’abord au Gaelamen. Cette somme de traditions gaëliques orales; transcrites au XIIe siècle par des moines du pays de Galles qui les recueillirent auprès de transfuges irlandais; reste une mine d’informations précieuses et encore peu divulguées.
Pour la tradition gauloise et en particulier celle de la Gaulle cisalpine, différentes bibliothèques européennes possèdent de riches fonds très peu exploités. Malgré nos recherches approfondies; nous n’avons trouvé nulle part de référence précise à une astrologie celtique proprement dite; et les seuls rites divinatoires dont nous ayons trouvé trace, ont trait aux saisons, aux lunaisons, aux plantes et plus particulièrement aux arbres et arbustes, parmi lesquels il en est vingt-six de fréquemment cités, avec les très grandes variantes entre l’Irlande, la Gaule narbonnaise, transalpine ou cisalpine ( voir la « Dentromancie » l’une des plus anciennes divinations reconnues)
Qui étaient les Druides ?
Nos lointains ancêtres vivaient très près de la nature. Au contact quotidien des arbres qui leur procuraient fruits, médecines, du bois de chauffage et même un abri, ils avaient tout loisir de les observer. Voir le bourgeonnement, de l’éclosion saisonnière des fleurs, des jeunes pousses, la diversité de couleur des feuilles et des écorces, les bruits du mouvement des feuillages sous la pluie et le vent; cet ensemble d’observations donna naissance à la Dendromancie; la science divinatoire druidique.
Les anciens druides tenant leurs rites secrets, et la tradition orale s’étant peu à peu perdue; sauf rarissimes exceptions, les recueils tardifs venus jusqu’à nous n’en livrent que des bribes. Rappelons ce que Le druidisme fut dans l’antiquité. Chez les Celtes de la Gaule, la caste des druides (les bardes, les devins et les poètes) faisait partie de la noblesse de la société.
Celle-ci comportait trois classes: la noblesse, les hommes de guerre, les commerçants, artisans et paysans. Les druides » faisaient » les rois. Cette caste sacerdotale se considérait comme la gardienne et l’héritière des traditions religieuses des celtes. Se cooptant parmi les nobles, ils exerçaient principalement un rôle de prêtres, d’éducateurs, de médiateurs et de juges. « Druides, la classe instruite des anciens Celtes, dont le nom signifie Connaître (ou Trouver le chêne). On dit qu’ils fréquentaient les forêts de chênes et agissaient en tant que prêtres, enseignants et juges.
L’immortalité de l’homme représentait le fondement de leur croyance. C’est pourquoi, les Gaulois enterraient le défunt avec tous ses objets familiers, estimant qu’après la mort, il poursuivait sa vie dans un autre monde. Seul le corps du druide défunt était brûlé.
Qu’elles étaient leurs vocations ?
Peu de rites druidiques sont parvenus jusqu’à nous. On sait qu’ils se vêtaient de blanc, qu’ils jouissaient d’un prestige immense, observaient et enseignaient une morale très stricte, que l’on peut résumer ainsi: Honorer les dieux, ne pas faire de tort à ses proches, obéir à ses chefs, se conduire vaillamment.
En Gaule, les druides se spécialisaient en bardes, devins, prêtres, enseignants et guérisseurs!
Tandis qu’en Irlande, ces trois états n’en faisaient qu’un. Les seuls rites qui nous soient connus avec certitude, sont ceux de la cueillette du gui, de l’examen des écorces et de l’éclosion des feuilles et des fleurs. Le druide eu le privilège d’attribuer symboliquement le nom d’un arbre ou d’une plante aux nouveaux nés des familles nobles; selon la saison de leur naissance, une sorte de totem végétal qui suivait son titulaire durant sa vie terrestre et dans l’au-delà et dont héritaient plus tard les ainés de la lignée. ( d’où la tradition de planter un arbre correspondant à la date de naissance de l’enfant) Nous pensons que l’Astrologie druidique trouve là son origine et sa justification. En Gaule, les druides se réunissaient une fois l’an dans la forêt des Carnutes, que les historiens situent dans le Loiret, près de Neuvy-en-Sullias.