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L’encens | un lien avec le Divin

L’encens permettrait d’établir un lien avec le Divin. 

L’usage de l’encens.

En résine ou poudre de bois parfumée, était déjà utilisé, il y a plusieurs millénaires pour ses propriétés médicinales, mais aussi dans une perspective spirituelle.

Il existe une multitude d’encens. Ainsi on ne peut pas parler de  » l’encens  » au singulier. Ce mot  » encens  » sert à désigner toutes les résines et tous les bois parfumés, qui se transforment en fumée, lorsqu’ils brûlent. Parmi eux, il y a le fameux oliban, une résine issue du boswellia sacra en Somalie ou au Yémen, mais aussi le copal au Mexique ou à Madagascar.

En effet il peut s’agir d’un mélange de différentes résines ou poudres de bois parfumés; ou bien de résines ou poudres seules. Ainsi autrefois, on faisait avec, ce dont on disposait sur place et aussi selon ses moyens.

Dès l’Antiquité romaine; l’encens, était très utilisé dans les cultes et les funérailles qui était le plus souvent un produit composite dont l’oliban et la myrrhe, des ingrédients les plus précieux et célèbres ( ils faisaient partie des présents des rois mages à l’enfant Jésus ) Notamment on pouvait aussi y ajouter des épices ou du bois parfumé.

Comment utilisait-on l’encens ?

Au Moyen Age, on utilisait de la résine que l’on pouvait trouver localement, comme celle du pin. On l’utilisait aussi bien en parfum que pour ses propriétés médicinales. Dans nombre de recettes de la médecine grecque antique; les encens et les épices sont présents. Dans le christianisme , il était surtout utilisé comme un moyen de créer une connexion avec le divin. En somme c’est un héritage antique. D’où l’expression « odeur de sainteté » reflète d’anciennes croyances selon lesquelles les divinités sentent bon et sont sensibles aux bonnes odeurs.

Ainsi donc, faire brûler de l’encens; c’est créer une ambiance olfactive agréable;  aidait les prières à atteindre le ciel. A l’inverse, les mauvaises odeurs étaient associées à l’univers démoniaque. Du reste l’encens aidait à combattre les démons et leur cortège de maladie. A savoir, dans certains rites magiques, on associe aussi l’encens à la purification de lieux, d’objets ou de personnes.

 

 

Quels étaient leurs fonctions médicinales ?

On sait que l’oliban,  qui provenait en particulier d’Arabie du sud, était utilisé dans la médecine grecque ancienne. Son pouvoir analgésique était connu, et on en donne aujourd’hui encore aux femmes à mâcher pendant le travail de l’accouchement pour atténuer la souffrance. On l’utilisait aussi en pastille ou en onguent pour calmer toutes sortes de douleurs. Ainsi on sait aussi que, dans le monde islamique médiéval; l’encens, notamment le benjoin, était recommandé pour les vertus apaisantes de son parfum qui favorisait la détente mentale.

Non seulement dans la médecine antique puis dès les débuts du christianisme, on utilisait l’encens comme barrière olfactive dans la chambre des malades; car on pensait que l’air transportait les maladies. A cet égard, rendue « visible » grâce à la fumée, la bonne odeur de l’encens faisait office de protection contre la maladie.

D’ailleurs, l’étymologie du mot « parfum » renvoie à l’expression latine per fumum, ce qui signifie  » par la fumée ». Dès le début du christianisme, la maladie était considérée comme une conséquence directe du péché originel. Ainsi donc, diffuser de l’encens était  surtout une façon de lutter contre cela. La perte de connaissance des subtilités des usages médicaux des parfums de l’encens et des propriétés des différentes résines est l’une des marques de la rupture entre le monde antique et le monde médiéval.

Ou peut t’on trouver des recettes d’encens ?

On peut trouver de nombreuses recettes d’encens dans des recueils de pratique magique, par exemple les papyrus magiques grecs. Aussi dans l’ancien testament, au chapitre 30 de l’exode: le Seigneur  demande à Moïse de fabriquer un encens composé  » de storax, ambre, galbanum aromatique et encens pur » (réservé au Seigneur) Plutarque rapporte que dans les temples d’Isis, on brûlait pas le même mélange tout le temps. Il y avait un encens spécifique aux vertus tonifiantes, diffusé le matin, et un autre apaisant pour le soir .

L’encens d’aujourd’hui.

L’encens se présente sous la forme de bâtonnet. Il s’agit d’un mélange de poudres de bois et de fleurs (l’encens japonais) ou de résines, auxquelles ont été rajoutés du charbon pour la combustion  et des arômes chimiques modifiés. D’où impact  sur sa pureté. Ainsi donc en 2015, une étude mettait en garde contre les possibles dangers (cancers) de certains encens auxquels des produits chimiques ont été ajouté pour en accentuer la fragrance. Il faut privilégier l’utilisation de résine brute.

Aujourd’hui l’utilisation de l’encens peut être associée à un renouveau spirituel ; l’usage domestique  en Occident est redevenu à la mode au XXème avec la vogue de l’orientalisme (bouddhisme, yoga, sagesse orientale, bien être…)En effet en Asie , le religieux est partout, y compris dans la sphère domestique. Ici on utilise l’encens à la maison pour diffuser une bonne odeur, mais il reste encore l’idée de purification, de protection…

Les propriétés de l’encens.

L’encens agit sur le plexus solaire , qui est le lieu de l’intelligence du cœur. Effectivement, ses différentes variétés permettent d’illuminer intellect. Grace à l’encens, on retrouve son potentiel, son individualité. Mais toutefois, l’encens est surtout un moyen pour trouver le chemin vers soi même.

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